La transaction, confirmée mercredi par l’opérateur allemand, doit permettre de faire 450 millions d’euros d’économies grâce à des synergies entre les deux groupes. Les actionnaires de LSE détiendront 45,6% de la nouvelle entité et ceux de Deutsche Börse une majorité de 54,4%.
La troisième fois aura été la bonne. Deutsche Börse et le London Stock Exchange (LSE) se sont entendus. L’Allemand a annoncé mercredi 16 mars avoir conclu un accord pour une fusion avec le Britannique , avec qui il était en négociations pour créer un nouveau poids lourd dans l’univers des opérateurs boursiers. Les deux précédentes tentatives de rachat de LSE par l’opérateur boursier allemand avait échoué en 2000 et 2005.
« Après approbation du conseil de surveillance de Deutsche Börse, le directoire de Deutsche Börse a conclu un accord sur la mise en place d’une fusion avec LSE, sous la forme d’une holding » domiciliée au Royaume-Uni, a déclaré le groupe dans un communiqué.
Le LSE est notamment l’opérateur des Bourses de Londres et Milan et gère de surcroît la société d’investissement et d’indices américaine Russell Investments, tandis que Deutsche Börse possède la Bourse de Francfort, ainsi que la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream et la plateforme de produits dérivés Eurex.
Une fusion « entre égaux »
Cette fusion se fera « entre égaux », comme prévu entre les deux groupes, précise le document de Deutsche Börse. Les actionnaires de LSE détiendront 45,6% de la nouvelle entité et ceux de Deutsche Börse une majorité de 54,4%.
L’opération permettra de créer « un groupe leader d’infrastructures de marché mondiales basé en Europe ». La fusion doit permettre de faire 450 millions d’euros d’économies grâce à des synergies entre les deux groupes.
Installé à Eschborn (ouest de l’Allemagne), Deutsche Börse avait échoué dans le passé à fusionner avec NYSE Euronext, qui opère côté américain la Bourse de New York et côté européen les places de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne.